Défi pour tous n°2 ~> scène de combat à la manière d'une scène érotique <~

Bon et bien, le sujet m'a inspiré, je sais pas si je suis dans le sujet.. Mais voilà ce que le titre m'a inspiré....
Bonne lecture à toutes et à tous, et j'espère que vous allez aimer. (à oui, désolé pour les fautes).



Sur le champ de bataille gisait des corps d’hommes et de femmes. Ils étaient tous étendus, à moitié nus, les corps barrés de plaies béantes. Ils avaient tous été tué avec férocité et sauvagerie. Certains avaient des visages crispés de douleur, d’autres béats de bonheur.
Les charognards volaient dans le ciel doré, ils avaient cette grâce, cette danse macabre. Ils tournaient, s’éloignant et s’approchant, chacun désignant son propre territoire, chacun choisissant le corps qu’il allait explorer, exploiter, savourer.
Quand ils avaient enfin décidé qui ils allaient déguster, ils descendaient en faisant des cercles, spirales hypnotiques, et atterrissaient. Leurs plumes frôlaient les corps, les caressant délicatement, puis avec leur bec, ils effleuraient la peau encore tiède et se lançait dans leur jouissance organique.

Au loin, deux hommes étaient encore debout, ils étaient les seuls survivants de ce massacre. Ils ne s’étaient pas arrêtés de combattre pour autant. Ils n’étaient pas du même clan et un seul devait survivre.

L’un était grand et fort. Entre les muscles de son torse nu, perlait de la sueur. Il avait le corps bien battit, et son visage était net et franc, les pommettes saillantes, une barbe brune naissante. Il avait des sourcils fournis mais bien dessinés. Son regard était d’un noir intense et pénétrant. Ces cheveux ondulés lui descendaient jusqu’aux épaules. Il tenait un sabre, continuité de son être. Tous ses pores affichaient sa bestialité.

L’autre était face à lui. On ne pouvait savoir à quoi il ressemblait. Il était vêtu d’une grande tunique, tenue peu propice au combat. Il avait un casque sur la tête, cachant son visage. La seule chose que l’on voyait, c’était ses yeux, ils étaient d’un vert si limpide que s’en était troublant. Ce soldat, était aussi frêle que l’autre était puissant, et avec son épée, il paraissait gauche et faible. Pourtant il avait survécu.

Chacun campait sur sa position. Se jaugeant, s’observant. Cette mare de vert, dans ce noir sans fin. Les yeux braqués sur l’autre, ils avaient tous deux le même désir, cette même envie. Envie pleine de férocité, de brutalité, de sauvagerie.

L’homme torse-nu se mit en mouvement. Sa démarche de prédateur faisait penser à celle des charognards. Il tournait autour de la créature qu’il pensait plus faible. Avec une extrême lenteur, il l’encerclait. Il jaugeait son adversaire, son regard se posait sur les moindres parcelles de son corps. Son opposant paressait chétif, mais ce n’était pas le cas, il était puissant, tous ses muscles étaient tendus, prêts à bondir. Il eu un sourire de plaisir. Enfin un adversaire à la hauteur de ses espérances. L’osmose entre les combattants, voilà ce qu’il recherchait. Et maintenant qu’il avait quelqu’un à sa hauteur, il allait prendre son temps et savourer son combat.

Son sabre frôla l’épée adverse. Il sut qu’il était temps de prendre part aux hostilités. Le choc allait avoir lieu. Il se mit face à son partenaire de combat. Il entreprit de faire un va et vient avec son sabre, sur l’arme opposée pour tester les réactions de son ennemi. Celui-ci le regardait dans les yeux. A aucun moment il avait arrêté de le fixer, et pour la première fois il s’en sentit presque troublé. Une drôle d’énergie grimpait dans son ventre.

Sans plus de réflexion, il passa à l’attaque. Les vautours assistèrent à cette scène étrange. Les deux corps se frôlaient, se touchaient, s’écartaient rapidement. On n’entendait plus que les respirations saccadées, et les cris venant du fond de la gorge, de nos deux combattants. Pendant un instant le guerrier à la tunique eu l’air d’avoir le dessus. Mais l’expérience de son adversaire joua en sa défaveur. L’homme torse-nu reprit l’avantage. Il réussit à percer la garde de son adversaire et son sabre entra en contact avec corps ennemi. La tunique fut arrachée et une estafilade rouge barra l’abdomen du frêle guerrier.

Ce n’est pas le fait que le coup n’eut pas été mortel qui choqua notre soldat brun, mais c’est ce qu’il vit. La tunique étant déchirée, il voyait le torse de son adversaire, et bordant la blessure, se trouvait une poitrine. L’homme en face était une femme.

Une femme qui n’avait plus besoin de cacher son identité et qui enleva son casque. Une longue chevelure blonde tomba jusqu’à la chute de ses reins. Elle avait sentit le coup de son dernier ennemi uniquement quand un liquide chaud avait coulé le long de ses cuisses. A présent, sa tunique lacérée la ralentirait, elle décida de la retirer.

L’homme ne s’attarda pas sur cette vision qui aurait pu être céleste, il attaqua de plus belle. Cette fois-ci, leurs corps s’approchèrent de plus en plus et le combat avait pris une nouvelle tournure. Ils avaient abandonnés leurs armes, puisqu’ils n’avaient pu se départager ainsi. Ils en vinrent aux mains. Chacun frappant l’autre et essayant de le bloquer. La jeune femme était tellement proche de l’homme, que ses seins étaient contre son torse. Elle réussit à le faire tomber à terre, elle grimpa à califourchon sur lui et le rua de coup. Dans un sursaut, il lui attrapa un sein. Elle cria de douleur et il en profita pour la reverser. A présent c’était lui qui était sur elle et il lui prit les bras d’une main, et l’autre, il la glissa sur son corps jusqu’à sa tendre gorge et il serra de toutes ses forces jusqu’à ce qu’elle cesse de se débattre. Quand elle ne bougea plus, il se redressa, ouvrit les bras et hurla de toutes ses forces. Il avait gagné.

Il se releva, récupéra son sabre, jeta un dernier regard sur la jeune femme et partit. Au dessus du corps étendu, volait un rapace. Il effectuait des cercles. Il venait de repérer sa proie.

Eh bien je vais tenter l'exercice et relever le défi qui est proposé, et plutôt bien choisi, je dois l'avouer. Je suis curieuse de voir ce que ça peut donner ^^ (oui, c'est moi qui vais écrire, mais je n'ai encore aucune idée prédéfinie, on verra bien...)

Ils tournaient à pas lents, définissant le cercle du combat, cherchant la moindre faille où s'engager. Les yeux se plongeaient dans les yeux, les mains étaient moites, les muscles étaient bandés, des corps perlait une sueur de douce appréhension et l'ivresse de la lutte à venir gagnait peu à peu les deux adversaires. Débarrassés des accoutrements qui auraient pu entraver leurs mouvements, ils se faisaient face dans les tenues réglementaires, simples vêtements de toile fine qui ne couvraient que les parties nécessaires, ne les protégeant que du regard.

Ils se détaillaient férocement, ces deux guerriers assoiffés de violence, ces brutes en mal de sang. On n'aurait pu dire lequel était le plus animal des deux, ils s'étaient jetés à corps perdu dans leur bestialité, espérant en tirer un avantage conséquent. Après les rondes d'observation, ils s'immobilisèrent simultanément, appréciant l'imminence de cette joute pour la vie. Chacun raffermit sa prise sur son épée à double tranchant, le combat pouvait débuter.

Ils se mirent en mouvement au même moment, orchestrant un ballet parfait, et leurs lames se rejoignirent dans un fracas d'étincelles. Chacun repoussait l'autre pour mieux l'atteindre, cherchant la faiblesse par laquelle pénétrer. Après une première approche, ils se séparèrent, pour mieux se jeter l'un sur l'autre à nouveau. Ils semblaient exécuter une danse répétée pendant des semaines, chaque attaque de l'un rencontrant la lame de l'autre. Les guerriers ne faisaient que se donner des coups de politesse, le vrai combat n'avait pas encore commencé. Ils ne faisaient que se heurter l'un à l'autre, appréciant, jaugeant les qualités de l'autre, la rapidité, les réflexes. Les lames s'entrechoquaient sans chercher à blesser, mais à trouver. Puis ils devinrent plus sérieux et attaquèrent franchement.

Les lames tranchaient ce qu'elles pouvaient atteindre, cherchant profondément, déchiquetant le plus de chair possible. Les corps ruisselaient d'une sueur enivrante qui décuplait l'émulation des guerriers. Les coups ne leur laissaient aucun répit et ils accompagnaient chaque nouvelle percée dans leur défense par un râle. L'un des deux prit l'avantage sur l'autre, le désarma et enfonça sa lame dans la chair, faisant suinter un sang chaud et poisseux de la plaie maintenant ouverte, son visage exprimant le plaisir de pénétrer le corps de l'autre, de prouver sa supériorité.

Mais le combat prit une tournure différente quand le transpercé s'empara de l'épée de son adversaire, l'empêchant de jouer avec sa lame, profondément enfoncée entre ses organes. Il repoussa l'autre et retira lentement l'épée, puis la jeta au loin, ils poursuivraient à mains nues. L'un était désavantagé de par sa blessure, et l'autre en profita pour attaquer sans attendre, se collant au guerrier et lui enfonçant ses doigts dans la plaie largement ouverte, sans ménagement, lui arrachant un cri rauque. Mais il ne se laissa pas faire sans réagir et lui assena un soup sur les reins, le pliant en deux. A quattre pattes, courbé sous la douleur, celui qui avait le dessus se retrouvait maintenant à la merci du guerrier qui se tenait, lui, sur ses deux jambes. Le guerrier se laissa tomber sur le dos de son adversaire, mêlant la sueur à la sueur, le sang au sang, et s'accrochant aux muscles saillants pour broyer les os en les enserrant sous une étreinte ravageuse. L'autre se laissa écraser par le corps massif de son assaillant, suffoquant sous le poids des muscles contre les muscles. Une lutte dans la terre s'engagea.

Ils roulaient dans la poussière, collés l'un à l'autre. On ne différenciait plus les corps, et les membres de l'un étaient aussi les membres de l'autre. Ils ressemblaient à une étrange bête à deux dos, soufflant et criant, de douleur comme de plaisir, s'épanouissant dans la jouissance du combat. Tout servait à la lutte, ainsi, les ongles griffaient la peau, les dents s'enfonçaient dans la chair et les articulations enserraient les membres. On ne pouvait dire lequel avait le dessus, puis un cri plus fort que les autres, exprimant un plaisir extrême, annonça la fin du combat, la victoire d'un des guerriers. Le vainqueur, allongé sur le vaincu, couvert de sang, de sueur et de poussière, se releva lentement et s'écarta de son adversaire, vaincu, s'extirpant de son emprise, relâchant ses muscles. Il avait gagné. Il avait gagné la fille du seigneur.

Bon bah voilà, pas aussi bien que celui d'Inwë, mais je suis tout de même contente de ce que j'ai fais ^^

Comme tu le dis Inwë, les auteurs ne sont jamais satisfaits de leur travail, et préfèrent ainsi toujours plus celui des autres, tu trouves donc que mon texte est meilleur que le tiens, et moi je pense tout l'inverse... On ne tombera jamais d'accord là-dessus, les écrivains étant d'éternels frustrés... (même ceux qui ne le sont pas encore !!! ^^)

Pour ce qui est du temps que j'ai mis pour écrire ce texte, je ne saurai pas dire avec exactitude, mais je n'y ai pas consacré beaucoup de temps, une heure et demi tout au plus, je savais plus ou moins les termes que je voulais retrouver dans cet essai, et j'ai donc construit la structure du texte autour de ça, voilà voilà...